Savez-vous ce que signifie “Jammer” ? le mot Jam en anglais signifie “boeuf” en français dans le sens de la séance d’improvisation! Ici, point de musique mais des idées, toujours plus d’idées!
Kézako une JAM?
Le 12 mars dernier, s’est donc tenue la 1ere JAM 100% digitalisée. Les Jam se déroulent concomitamment dans plusieurs villes du monde (oui oui!) sur 48 heures (celle-ci en 24h) et réunissent des particuliers, des curieux, des pros, bref qui veut phosphorer et participer en groupe à la construction d’une idée.
Le principe est le suivant, les fondateurs Adam et Marcus imaginent un thème gardé secret jusqu’au lancement mondial de la Jam. Une fois le voile levé, les participants de chaque antenne locale démarrent l’aventure en équipe.
À Lyon plus spécifiquement, les facilitateurs (majoritairement des designers) organisent, accompagnent et guident chaque groupe de réflexion durant toute la jam. Cette année, le quartier général de Lyon Jam s’est installé chez ZOL le temps d’un week-end. Les participants quant à eux, ont pu expérimenter ce premier format de Jam 100% dématérialisée.
Ça se déroule comment?
La soirée démarre, déjà oh surprise, il y a bien la thématique secrète mais également une thématique surprise : les participants n’en sont que plus ravis!
Les voici : in-tension & no waste challenge
Une fois les thèmes annoncés, des groupes aléatoires sont formés afin de décortiquer les sujets proposés. L’objectif ? Ouvrir ses chakras et générer un maximum d’idées afin de dégager une problématique (un “comment pourrait-on… ?”) inspiré des thématiques de l’année. Les équipes définitives sont ensuite créées autour des problématiques identifiées, et ce en fonction des envies de chacun.
Dès le lendemain matin, le rythme effréné est lancé. S’enchaînent alors masterclass et mises en pratique terrain pour guider les jammers à travers les limbes de conception de produit et/ou de service.
Quatre temps forts sont mis à l’honneur : l’exploration, l’idéation, le test sur prototype et le pitch final.
Masterclass Numéro 1 : Recherche utilisateur et phase d’exploration
Ici tous les groupes sont réunis, et on explicite la méthodologie. Chaque groupe a sa problématique et doit déterminer qui interroger? faut il faire des entretiens? Faut-il partir en observation? Où trouver d’autres sources d’informations ?
L’idée étant de collecter un maximum d'informations sur le sujet choisi (exemple : le tri des déchets) pour venir nourrir la réflexion.
Masterclass Numéro 2 : phase d’idéation
Les groupes sont de nouveau réunis, les facilitateurs explicitent des méthodologies d’idéation (brainstorming, crazy 8, 6 to 1) pour générer de nouvelles idées et en extraire des clusters afin de formuler des solutions. Il faudra en isoler une et une seule !
Masterclass Numéro 3 : prototype et test
Cette fois, les groupes disposeront de méthodologies pour prototyper leur solution; cela va du prototypage informatique sous sketch par exemple, … à des proto en carton pour tester et le résultat est souvent bluffant! Il est possible de faire du test avec peu de moyen, la preuve ;)
Masterclass Numero 4 : pitch projet
Là l’objectif est d’effectuer une restitution, claire, efficace et rapide. les groupes sont là encore guidés pour pouvoir pitcher en 5 minutes top chrono. Une thématique, une problématique, pleins d’idées et une solution, le processus de conception en double diamant, vous connaissez?
En fin de journée, les groupes sont donc invités à restituer leur travail mais aussi à retranscrire leur travail sur la plateforme globaljam. Ils peuvent consulter les travaux, idées et résultats des autres groupes de travail formés pour l’occasion à travers le monde !
Grosse surprise en fin de session, puisque les fondateur Adam et Marcus sont venus toquer à la porte de notre salle virtuelle pour nous saluer, l’occasion pour la lyonjam de les interroger, notamment sur leurs choix farfelus de thématiques ;)
Amélie, peux-tu nous dire ce qui te plaît dans les Jams?
“Les jams sont toujours des moments très forts humainement, riches en rencontres. Certaines personnes font du networking, d’autres veulent se perfectionner, certains sont en reconversion professionnelle, et toutes ont envie de concevoir des choses de façon collective. L’objectif c’est de désacraliser la notion de design en montrant que tout le monde est capable de concevoir des choses grâce à une méthodologie appropriée et de bons outils.”