Si vous vous posez la question de réaliser un projet sur-mesure, vous devez certainement avoir réalisé que votre besoin est trop spécifique pour qu’un outil standard puisse y répondre.
Quelle que soit la nature du besoin et votre secteur d’activité et même si aujourd’hui il existe de nombreuses solutions pré-packagées, dès que votre besoin est un peu spécifique, le sur-mesure est souvent la bonne solution. Le soucis lorsqu’arrive le moment du choix est souvent financier : pourquoi devrais-je payer plusieurs milliers (voire centaines de milliers) d’Euros pour développer une solution sur-mesure alors qu’il existe des solutions qui répondent à 40 ou 80% de mon besoin ? La vraie question à vous poser est plutôt : êtes-vous prêt ou en capacité de tordre votre besoin pour qu’il s’adapte à un outil pré-packagé ? Et si oui, quel est le coût réel de cette adaptation en interne ?
Avant de parler du prix du sur-mesure et d’expliquer pourquoi est-ce que c’est souvent perçu comme cher (à court terme généralement), j’aimerais vous proposer une métaphore que je présente souvent à mes clients.
Une solution sur mesure, c'est quoi ?
Je compare en effet souvent la conception d’une solution sur-mesure à la conception et la construction d’une maison. Tout comme dans le digital, il existe différents types de maison et différentes façons de construire ou faire construire une maison. Cela va de la maison en kit, à la maison de promoteur jusqu’à la maison d’architecte entièrement sur-mesure. Quelle que soit la solution pour laquelle vous optez, le résultat est globalement le même : au final vous aurez bien une maison. Ce qui va changer c’est la façon dont celle-ci sera adaptée à votre besoin et à vos goûts et envie. Une maison pré-fabriquée vous coûtera certainement moins de 100 000€ alors qu’une maison d’architecture pourra vous coûter 5 voire 10 fois plus, et pourtant, les deux sont des maisons.
Pour aller encore plus loin et faire le parallèle avec les plateformes en SaaS qui fleurissent en ce moment, il s’agit ici de comparer la plateforme en SaaS à une location : vous n’avez pas à faire construire, pas à acheter, vous pouvez emménager tout de suite. En revanche, à part y accrocher vos tableaux et apporter vos meubles vous pourrez difficilement faire des modifications dans la structure de la maison. Au delà de ça, vous dépensez beaucoup d’argent pour une maison qui ne vous appartient pas et sur laquelle vous ne pouvez pas capitaliser… un pur gâchis !
Et sur le long terme il se passe quoi ? La location - la plateforme SaaS - qui paraissait peu couteuse (et qui ne répond pas entièrement à vos besoins) deviendra à moyen terme très onéreuse. Idem pour la maison pré-fabriquée qui, comme elle a été fait avec des matériaux de qualité moindre, vous demandera plus d'entretien pour une durée de vie limitée ce qui a moyen terme risque de vous coûter cher en "maintenance". Au final, ce n'est pas un hasard si les seuls édifices qui traversent les âges sont ceux construits avec des matériaux de qualité et sur-mesure : plus cher au départ, mais amortissement assuré.
Construire son projet digital en accord avec ses besoins
Revenons à votre projet de développement. Vous avez fait un vaste tour d’horizon des solutions du marché et aucun outil existant ne vous donne entièrement satisfaction. Les outils pré-packagés ont l’avantage d’être peu coûteux (à court terme donc) et disponibles tout de suite : en revanche ils ne couvrent généralement pas 100% de vos besoins (pire vous avez même souvent l’impression de payer pour un outil dont vous n’utilisez que 10 à 20% des capacités), vous n’êtes pas libre de faire évoluer la solution selon vos besoins (et même si vous le faites, les évolutions profiteront à tous vos concurrents), vous dépensez en général beaucoup d’argent pour un outil qui ne vous appartient pas (si vous arrêtez de payer c’en est fini pour vous). Bref, en terme de logique d’investissement, d'amortissement et de retour sur investissement on a fait mieux !
Aucun outil en SaaS ne répondant à votre besoin, vous pensez désormais savoir que la solution c’est le mesure ! Vous vous mettez en quête d’une agence web ou d’une agence digital qui saura vous aider à concevoir votre plateforme. Comme vous êtes quelqu’un de sensé, vous trouvez et interrogez plusieurs agences afin de sélectionner la meilleure. Comme vous ne connaissez pas trop l’univers du web, vous vous dites qu’une agence web c’est une agence web (!?) et vous imaginez que les réponses de ces dernières seront toutes plus ou moins dans les mêmes ordres d’idées d’un point de vue budget. Vous envoyez votre cahier des charges à toutes les agences (pas plus de 3 ou 4 d’ailleurs, c’est un conseil, au delà c’est plus dur de se motiver 😉) et vous attendez avec impatience les retours.
Le jour-j vous recevez enfin les propositions des 3 ou 4 agences, dont certaines sont simplement un devis… et d’autres sont plus fournies - je vous expliquerai un autre jour pourquoi il est impossible de faire un devis sur la base d’une expression de besoin réalisée par vos soins et pourquoi il ne faut surtout pas travailler avec une agence qui est capable de vous faire un devis sans même avoir pris le temps de détailler longuement votre besoin avec vous). Et là, quelle n’est pas votre surprise en découvrant que les tarifs vont du simple au quadruple (dans le meilleur des cas). Vous vous dites qu’il doit y avoir une erreur, mais non, en réponse à la même demande, vous avez des offres allant de 20K€ à 80K€ !
L’explication est très simple, elle se trouve dans le degrés de sur-mesure de votre outil. Car, en effet, faire appel à une agence ne veut pas dire que tout va pour autant être sur-mesure.
Aujourd’hui, on distingue deux grands types d’agences : les agences que nous allons appelés « CMS » qui sont souvent des agences de communication ayant une équipe de développeurs ou des regroupement de free-lance et les agences dites « Tech » dont la majorité de l’équipe est composée de développeurs (c’est notre cas avec 70% de nos effectifs qui sont des développeurs).
Je fais d’ailleurs une petite aparté sur le métier de développeur, parce que là encore, il y a parfois des incompréhensions. Le métier de développeur est clairement un métier très en vue. Les écoles et formations poussent comme des champignons et sous couvert de « garantie de trouver un emploi » de plus en plus de personnes se laissent tenter et choisissent de se former ou de se reconvertir.
À ce sujet… Non, 3 mois de formation ne font pas de quelqu’un un développeur. Il ne suffit pas de connaître un langage pour être un développeur. Et de toute façon, tout le monde ne peut pas être développeur (ou coach ou prof de Yoga) !
Deuxièmement : un développeur peut-être un « configurateur » s’il travaille principalement sur des CMS, auquel cas il s’appuie sur du code existant qu’il vient simplement customiser. Un développeur peut aussi être un architecte. C’est à dire, qu’à la façon d’un architecte, il pense, conçoit, imagine ce que sera votre outil demain, dans 6 mois, dans 1 an voire plus. Il fait donc des choix structurants pour votre solution, des choix qui auront une importance capitale. Ce type de profil « ingénieur » est évidemment moins répandue (plus de sélection) et donc plus cher comme vous vous en doutez. Profitons-en également pour rappeler qu’un développeur ne passe donc pas son temps à écrire du code, son métier est bien plus complexe et il doit avoir une parfaite connaissance de votre métier et de votre projet.
Attardons-nous un peu sur le pourquoi d’un tel écart de prix entre le sur-mesure et le standard.
Il existe donc 2 grandes approches lorsque vous souhaitez développer un outil « sur-mesure ». Certaines agences ont en effet bâti leur offre sur du sur-mesure qui n’en n’est pas vraiment. Elles proposent des solutions qui sont réalisées à partir de CMS (Content Management System - solutions de gestion de contenu) tels que WordPress, Drupal ou Prestashop.
Ces solutions sont, elles aussi des solutions pré-packagées qui ne peuvent normalement n’être que configurées. Dès que vous touchez au coeur du CMS (ou des plugins) et que vous commencez à faire des changements profonds vous prenez le risque de tordre une structure rigide qui n’a pas été conçue pour être tordue (pour en revenir à l’architecture, tordre une structure rigide c’est prendre le risque que tout s’effondre).
Disons-le une bonne fois pour toute : le CMS est parfait pour répondre à un besoin qui n’est pas métier, un besoin standard qui n’a pas vocation à évoluer. Pour tous les autres besoins, vous prenez le risque de concevoir un outil approximatif, coûteux en maintenance, peu robuste, peu optimisé pour la maintenance et qu’il faudra certainement certainement jeter dans un avenir très proche. Le CMS est en revanche moins cher à court terme (nous ne parlons que d’argent, pas de dette technique…) puisque tout est pré-configuré.
A la façon d’une maison préfabriqué, le CMS demande des ressources ayant un niveau de compétence moindre, plus faciles à trouver et donc moins chères. Vous avez donc une solution qui sera plus rapide à mettre en place puisqu’elle ne demande pas conception de zéro. Pour que se soit bien clair, avec le CMS on prend de l’existant qu’on configure ou qu’on tord. Ni plus, ni moins. C’est le cas pour la partie back-end (le moteur de votre projet) et c'est aussi bien souvent le cas pour la partie front-end (les interfaces). En d’autres termes… ce n’est pas sur-mesure ! Si cela peut faire illusion un temps, vous n'aurez jamais le rendu professionnel, ni les performances que vous pourrez retrouver avec une réelle solution sur-mesure.
Quand vous faites appel à une agence comme ZOL vous faites appel à une équipe entière qui vous accompagne dans une démarche sur-mesure de la conception au développement. Pas de modules pré-configurés, pas de templates de sites, nous partons de votre besoin, que nous définissons avec vous. J’en profite d’ailleurs pour vous donner un conseil : n’allez pas voir une agence tech avec une solution, allez la voir avec votre besoin et définissez avec elle la solution.
L’agence tech ne travaille en général pas avec des CMS mais avec des frameworks. Un framework c’est l’équivalent d’une brique. Avec le framework, vous pouvez construire la maison (ou l’outil) de vos rêves qui s’adapte et répond parfaitement à votre besoin !
Le premier travail d’une agence comme la nôtre est donc de définir votre besoin et vos objectifs de façon précise. A partir de ce besoin, nous pourrons vous proposer des solutions adaptées. Mais définir ce besoin avec précision est déjà un travail en soi. Chez ZOL nous sommes persuadés que l’utilisateur doit être au coeur de la conception des solutions. Et ce ne sont pas que des mots. Cela veut dire que le seul moyen de savoir ce que veulent vos utilisateurs c’est d’aller leur poser la question (si si, on fait ça vraiment, demandez à Amélie notre consultante UX en quoi consiste son travail) ou de faire parler la Data (chez ZOL c’est Marine qui est chargée d’interroger la Data pour en extraire des données quantitatives). Tout ça parce que (au risque de vous décevoir) vous n’êtes pas vos utilisateurs et nous ne sommes pas vos utilisateurs.
Cette démarche “user centric” implique, du temps, de l’énergie et de la matière grise (et donc de l’argent). Une fois ce besoin utilisateur compris, il faut le transcrire en parcours utilisateurs puis wireframes que nous allons vous soumettre et potentiellement, soumettre à vos utilisateurs et ainsi itérer autant de fois que besoin.
Enfin, dès que cette étape est finalisée, il va falloir concevoir votre solution. Là encore, pas de secret, le travail se fait en équipe : au minimum une consultante UX, un chef de projet et un lead développeur (et vous bien sûr puisque c’est vous qui êtes le garant du besoin métier). Objectif : rédiger les spécifications de votre projet afin de rédiger un backlog (pour faire simple, c’est le nom que nous donnons au cahier des charges en agile - à la différence que le backlog est toujours tournée utilisateurs et non besoin technique).
Une fois de plus, et avant même que nous ayons démarré un quelconque développement, nous avons déjà passé un temps certain en conception. Ce temps est tout simplement nécessaire pour s’assurer que vous ne ferez pas fausse route une fois les développements lancés. Plus vous validez de L’objectif : se baser sur un maximum de données tangibles pour concevoir votre solution puis mettre à plat le besoin et s’assurer qu’il n’y a aucun trou dans la raquette.
C’est seulement à ce moment là que peuvent démarrer les développements ! Mais attention, pas encore de la rédaction de lignes de codes par milliers. C’est au tour du lead développeur et de l’archi web de rentrer en scène afin de concevoir une architecture et un modèle de données pérenne et robuste (je vous l’ai dit tout à l’heure, un développeur ce n’est pas seulement un « écrivain du code » c’est avant tout un cerveau capable de se projeter dans l’avenir). Il y a un (autre) point sur lequel je voulais également insister : c’est le temps que vous allez passé à la conception de votre plateforme. Le sur-mesure demande du temps pour vous également ! Plus vous passerez de temps et serez impliqué dans la conception de votre solution (en phase de conception notamment), plus votre projet a de chances d’être un succès. Car oui, le sur-mesure c’est aussi prendre le risque que le besoin soit mal compris ou mal interprété, que les équipes techniques ne soient pas au niveau, que les résultats ne soient pas au niveau des attentes.
A ce stade, nous pouvons enfin démarrer les développements, sous forme de sprints de 2 semaines (c’est ce que l’on fait chez nous). Concrètement, l’équipe dépile le backlog pendant 10 jours ouvrés, puis vous fait une démonstration du travail réalisé. L’équipe technique passe donc du temps à présenter son projet, à échanger avec vous et avec le projet et à réfléchir aux prochaines étapes… Et c’est nécessaire ! Une fois de plus, si vous voulez que votre projet soit un succès, il faut accepter que l’équipe technique participe aux échanges et aux discussions avec vous (que nous appelons cérémonies : sprint planning, sprint review, sprint refinement, daily…). C’est le seul moyen pour avancer ensemble vers l'objectif défini. Et ce travail se fait encore et toujours en équipe. Croyez moi, vous ne voulez que votre projet et la connaissance de votre projet ne repose que sur une seule personne… Je vous parlerai du bus factor une prochaine fois 😉 ! Il n’y a pas de secret : plus de ressources, plus longtemps = budget final plus élevé = projet sécurisé. C’est mathématique !
Pour résumer
Si l’on devait résumer, je dirais donc que : le vrai sur-mesure implique une équipe entière et des profils experts. Il demande un vrai travail profond de réflexion, de questionnements, d’ateliers, de mise en commun, de rédaction de spécification et tout ça sur un mode itératif. A l’inverse, les solutions pré-packagées (type CMS) reposent sur une équipe restreinte et tiennent plus de la configuration que la conception. La prochaine fois que vous souhaitez interroger une agence pour réaliser une solution sur-mesure, assurez-vous que toutes ces agences sont comparables et qu’il s’agit bien de vraies agences « tech » qui feront du vrai sur-mesure.
D'un point de vue budgétaire, le sur-mesure peut faire peur et paraitre beaucoup plus cher. C'est vrai sur le court-terme, beaucoup moins sur le moyen/long terme. Investir dans une solution de qualité une bonne fois pour toute vous permettra en effet de capitaliser sur du solide, vous demandera moins de maintenance et surtout ne vous obligera pas à tout revoir dans quelques mois.
Et si vous ne savez pas si vous avez besoin de faire du sur-mesure ou non, passez moi un coup de fil et on en parle 😉 !